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 PRISMVER - powerful waves on our horizon (achille+hercule)

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Horatio
Admin
Messages : 28
Date d'inscription : 06/08/2014

PRISMVER - powerful waves on our horizon (achille+hercule) Empty
MessageSujet: PRISMVER - powerful waves on our horizon (achille+hercule)   PRISMVER - powerful waves on our horizon (achille+hercule) EmptyVen 17 Fév - 11:09


JUST LEFT EARTH NOW WE ON OUR WAY TO PLUTO CALL IT WHAT YOU WANT WE THE DARINGEST DUO
OUTER-SPACE MELODIES EVERY FLAVOR JELLYBEANS MAKE ME WIGGLE MAKE ME GIGGLE SEA ANEMONES PEACE OUT STRATOSPHERE LICKETY SPLIT I'M OUTTA HERE SPACE TRIPPIN GRAVITY SLIPPIN
Ça cognait très fort quelque part entre ses tempes et son coeur. Achille avait du mal à déterminer si c'était les répercussions de la murge de la veille ou de la faiblesse dans la voix de Pélagie au téléphone une heure auparavant. Il y avait aussi bien eu le départ de Kovu, mais ça ne pouvait pas être ça ; elle ne lui manquait pas, pas vraiment. Elle s'était cassée de façon plutôt inexpliquée, sans doute vers un truc mieux pour elle. Et il y avait plein d'autres potes avec lesquels surfer en été. Non, définitivement, ça ne pouvait pas faire partie de l'équation.
Le sable était encore humide de la rosée matinale, frais des vents de la nuit. Globalement, ça caillait sévère, mais ça ne l'avait pas empêché de se mettre pieds nus pour le plaisir de sentir les grains s'immiscer entre ses orteils, venir gratter l'épiderme. Une sensation dont il n'avait jamais su se passer. La plage avait beau être grossière, sombre, l'eau agitée, il s'y était fait. L'air marin différait grandement de celui auquel il était habitué, et pourtant il respirait toujours mieux au bord de la flotte. Camé à l'eau salé.
Parfois, Achille avait un peu l'impression de se noyer à petit feu. C'était une pensée fugace, vaine, à laquelle il s'efforçait de ne pas attacher trop d'importance. Vivre arraché de ses racines lui pesait plus qu'il n'osait l'avouer et chaque retour au pays était une bouffée d'air frais, une vive piqûre d'adrénaline direct dans la jugulaire qui lui donnait le courage de replonger à nouveau. Pour un temps. Voilà dix mois qu'il n'avait pas revu son île natale ; un record depuis son départ. Mais cette année, le budget était serré et il n'était même pas sûr de pouvoir se permettre un retour en été. Rien que de penser aux saisons qui passaient, aux gamins qui grandissaient aux antipodes, il se sentait pourrir dans son pot de plastique ikéa senteur santal. Et Pélagie toujours jolie, Pélagie toujours en vie mais qui ne pouvait plus cacher les souffles dans sa respiration, le décalage dans son organisme. Un monstre invisible était en train de festoyer des organes de sa cousine et il était là. Les pieds dans la mer du Nord, et plus inutile que jamais.

Heureusement, il y avait Hercule. Sa bouée de toujours, le mec qui le ramenait constamment à la surface, qu'elle soit métaphorique ou non. Les courses effrénées en caddie, les rencontres improbables, les soirées à n'en plus finir, tout pour s'occuper, tout pour anesthésier la nostalgie, rembarrer le blues, se plaquer des sourires imbéciles sur la gueule et vivre à l'unisson une jeunesse estropiée. Hercule qui pointait ses dreads en haut de la dune. Le vanuatais secoua mollement un bras pour tapoter le sable à ses côtés.
hé, bro. pose-toi.

Connaissant par coeur les horaires des coups de fil familiaux en ville, Tonton lui avait donné rendez-vous pour après. Visiblement, il fallait parler d'un truc. Un truc qu'il préférait évoquer en dehors de l'école. Ça puait l'embrouille à des kilomètres. Ce qui n'avait jamais été eu mesure de les empêcher de se jeter à pieds joints dans les affaires tordues.

... alors ?


SUMMER
July — ft. Hercule O. Powels


Code:
<div><link href="http://fonts.googleapis.com/css?family=Montserrat:400,700" rel="stylesheet" type="text/css"><br><center><div style="width:430px; background-color:#FFFFFF; color:#A9A9A9; font-size:11px;"><div style="width:430px; background-image:url('http://i55.servimg.com/u/f55/12/49/47/72/tumblr10.jpg'); border-bottom:solid 4px turquoise; color:white; font-family:Montserrat; text-shadow: 2px 0px turquoise; font-size:35px; line-height:27px; letter-spacing: -2px; text-align: left; padding:20px;">JUST LEFT EARTH NOW WE ON OUR WAY TO PLUTO CALL IT WHAT YOU WANT WE THE DARINGEST DUO <br>OUTER-SPACE MELODIES EVERY FLAVOR JELLYBEANS MAKE ME WIGGLE MAKE ME GIGGLE SEA ANEMONES PEACE OUT STRATOSPHERE LICKETY SPLIT I'M OUTTA HERE SPACE TRIPPIN GRAVITY SLIPPIN</div><div style="width:430px; background-color: white; text-align:justify; color:dimgray; padding:20px;">Ça cognait très fort quelque part entre ses tempes et son coeur. Achille avait du mal à déterminer si c'était les répercussions de la murge de la veille ou de la faiblesse dans la voix de Pélagie au téléphone une heure auparavant. Il y avait aussi bien eu le départ de Kovu, mais ça ne pouvait pas être ça ; elle ne lui manquait pas, pas vraiment. Elle s'était cassée de façon plutôt inexpliquée, sans doute vers un truc mieux pour elle. Et il y avait plein d'autres potes avec lesquels surfer en été. Non, définitivement, ça ne pouvait pas faire partie de l'équation.<br>Le sable était encore humide de la rosée matinale, frais des vents de la nuit. Globalement, ça caillait sévère, mais ça ne l'avait pas empêché de se mettre pieds nus pour le plaisir de sentir les grains s'immiscer entre ses orteils, venir gratter l'épiderme. Une sensation dont il n'avait jamais su se passer. La plage avait beau être grossière, sombre, l'eau agitée, il s'y était fait. L'air marin différait grandement de celui auquel il était habitué, et pourtant il respirait toujours mieux au bord de la flotte. Camé à l'eau salé.<br>Parfois, Achille avait un peu l'impression de se noyer à petit feu. C'était une pensée fugace, vaine, à laquelle il s'efforçait de ne pas attacher trop d'importance. Vivre arraché de ses racines lui pesait plus qu'il n'osait l'avouer et chaque retour au pays était une bouffée d'air frais, une vive piqûre d'adrénaline direct dans la jugulaire qui lui donnait le courage de replonger à nouveau. Pour un temps. Voilà dix mois qu'il n'avait pas revu son île natale ; un record depuis son départ. Mais cette année, le budget était serré et il n'était même pas sûr de pouvoir se permettre un retour en été. Rien que de penser aux saisons qui passaient, aux gamins qui grandissaient aux antipodes, il se sentait pourrir dans son pot de plastique ikéa senteur santal. Et Pélagie toujours jolie, Pélagie toujours en vie mais qui ne pouvait plus cacher les souffles dans sa respiration, le décalage dans son organisme. Un monstre invisible était en train de festoyer des organes de sa cousine et il était là. Les pieds dans la mer du Nord, et plus inutile que jamais.<br><br>Heureusement, il y avait Hercule. Sa bouée de toujours, le mec qui le ramenait constamment à la surface, qu'elle soit métaphorique ou non. Les courses effrénées en caddie, les rencontres improbables, les soirées à n'en plus finir, tout pour s'occuper, tout pour anesthésier la nostalgie, rembarrer le blues, se plaquer des sourires imbéciles sur la gueule et vivre à l'unisson une jeunesse estropiée. Hercule qui pointait ses dreads en haut de la dune. Le vanuatais secoua mollement un bras pour tapoter le sable à ses côtés. <br><strong><font color="turquoise">hé, bro. pose-toi.</font></strong><br><br>Connaissant par coeur les horaires des coups de fil familiaux en ville, Tonton lui avait donné rendez-vous pour après. Visiblement, il fallait <i>parler d'un truc</i>. Un truc qu'il préférait évoquer en dehors de l'école. Ça puait l'embrouille à des kilomètres. Ce qui n'avait jamais été eu mesure de les empêcher de se jeter à pieds joints dans les affaires tordues.<br><br><strong><font color="turquoise">... alors ?</font></strong><br><br><div style="width:430px; height: 1px; background-color:#A9A9A9;"></div><br><div align="right"><i>SUMMER</i><br>July — ft. Hercule O. Powels</div></div></div></center></div>
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